L'anesthésiste positionne un "tuyau" dans le bas du dos pour injecter des médicaments.
Dans certains cas, elle est indispensable si risque important de césarienne, jumeaux, position tête en haut...
20 minutes pour la pose et 20 minutes pour être soulagée .
Moins de 1%, avec des maux de têtes pouvant être important mais traitable : cf. ci-dessous "brèche méningée".
Les doses sont utilisées sont très faibles. Il n'y a pas d'impact sur le fœtus enfant si elle est utilisée correctement
La première étape sera de consulter un médecin anesthésiste dans les quelques semaines précédant l’accouchement.
La péridurale est une technique pour contrôler la douleur pendant l'accouchement. Elle permet de limiter les douleurs liées aux contractions. Le principe est de positionner un "petit tuyau" dans le bas de votre dos, dans l’espace péridural à proximité de la moelle épinière. Le médecin anesthésiste utilise d’abord un anesthésique local pour endormir la zone où l’aiguille sera insérée. Ensuite, il place le cathéter à l'aide d'une aiguille de guidage.
Ce tuyau va permettre d'injecter des médicaments anesthésiants qui vont "endormir" la partie inférieure du corps. La péridurale n'est pas obligatoire sauf dans le cadre de certains accouchement à risque. Le cathéter reste en place pendant toute la durée de l’accouchement pour permettre à l'anesthésiste de pratiquer de nouvelles injections.
Il faut en moyenne 20 minutes pour poser la péridurale et 20 minutes supplémentaires pour avoir une efficacité et une diminution des douleurs.
Depuis les années 1970, la péridurale est devenue le standard de la prise en charge analgésique pendant l'accouchement, avec une évolution permettant de limiter au maximum les complications. L’anesthésie péridurale est la méthode analgésique la plus efficace contre les douleurs du travail obstétrical. Les effets de la péridurale disparaissent généralement dans les heures qui suivent le retrait du cathéter.
Diminution des douleurs.
Le premier bénéfice est de retrouver du confort : la douleur des contractions devient progressivement plus acceptable puis disparaît, le soulagement est complet dans environ 90% des cas. De ce point de vue, aucune autre méthode n’arrive à égaler la péridurale.
La péridurale permet de réaliser aussi une césarienne.
La péridurale apporte une forme de sécurité à l’accouchement : ce fin cathéter a été laissé en place dans l’espace péridural et en cas de geste urgent il pourra être utilisé pour éviter le recours à l’anesthésie générale.
Limitation de la fatigue
On observe également une limitation de la fatigue et de la dépense énergétique ce qui est particulièrement intéressant pour les mamans et les fœtus les plus fragiles. Cela ne limite pas l’accès aux boissons ni à la mobilisation ou la déambulation pour les centres qui la pratiquent.
Pompe d'injection
On peut vous proposer, grâce à une pompe à votre disposition, de gérer vous-même l’analgésie. Cette méthode est nommée PCEA (Patient Controlled Epidural Analgesia ou Analgésie Péridurale Controlée par le Patient).
On peut vous proposer, grâce à une pompe à votre disposition, de gérer vous-même l’analgésie. Cette méthode est nommée PCEA (Patient Controlled Epidural Analgesia ou Analgésie Péridurale Controlée par le Patient).
Pas de risque direct pour le fœtus
Pour le bébé, l’accouchement sous anesthésie péridurale ne comporte pas plus de risque qu’un accouchement sans péridurale.
L’anesthésie est plus sûre que beaucoup de pratiques quotidiennes (voyage en voiture, pratique du vélo sur route…) mais comme tout acte de la vie elle peut être émaillée d’incidents ou de complications connus ou non, prévisibles ou non. Le risque zéro n’existe pas : baisse de la pression artérielle de la mère, difficulté à bouger les jambes, tremblements, des maux de tête, maux de dos dans les jours qui suivent, etc. La zone où le cathéter a été inséré peut rester douloureuse pendant quelques jours.
Absence d'efficacité
Le plus souvent il s’agit d’une absence (ou insuffisance) d’efficacité d’emblée ou dans un deuxième temps. En cas d’inefficacité d’emblée une nouvelle pose de cathéter peut être proposée. En cas de réapparition de la douleur un réajustement du cathéter et des doses peut être proposé avant d’envisager une nouvelle pose. En effet la douleur va croissante au cours de l’accouchement et s’étend au cours du temps du ventre vers le périnée et des adaptations peuvent être nécessaires.
Effet excessif
Un effet excessif de la péridurale peut aussi apparaître. Après une certaine durée d’utilisation ou après plusieurs injections, il peut apparaître une difficulté à bouger les jambes (immobilité). Si vous avez à disposition la pompe, vous devez diminuer les réinjections dans la péridurale et le signaler à la sage-femme.
Diminution de la tension artérielle
Dans les minutes ou heures qui suivent la pose, il peut être observé occasionnellement une diminution de la pression artérielle, une élévation de la température corporelle, des tremblements ou des démangeaisons. Ces inconvénients sont aisément traitables et n’ont pas de retentissement sur l’enfant.
Sensations au point de ponction
Après l’accouchement, une sensation particulière au point de ponction peut subsister quelques jours à quelques semaines.
Maux de tête lié à une 'brèche méningée"
Dans les heures ou les jours qui suivent l’accouchement sous péridurale des maux de tête peuvent apparaître. Vous devez le signaler. L’équipe d’anesthésie évaluera et diagnostiquera s’il y a un lien avec la pose de la péridurale. En effet, chez certaines patientes (environ 1%), une brèche a été créée lors de la ponction dans la membrane appelée dure mère. Dans ce cas, différents traitements sont proposés. Pour réparer et cicatriser la brèche, il peut être proposé de prélever quelques millilitres de votre sang pour les injecter dans l’espace péridural.
Quelquefois pendant le travail une césarienne imprévue doit être réalisée : c’est le cas chez 10 à 15 % des femmes en travail.
Plusieurs possibilités selon la situation.
Si une analgésie péridurale efficace est en place, l’anesthésiste réanimateur privilégiera la réinjection de produits plus puissants dans le cathéter afin de passer du stade d’analgésie à celui d’anesthésie permettant d’éviter l’anesthésie générale. Dans le cas contraire (efficacité jugée insuffisante pendant le travail ou absence de péridurale) une rachianesthésie peut vous être proposée si l’on dispose de suffisamment de temps avant de faire naître l’enfant.
La péridurale permet de réaliser aussi une césarienne.
S’il devait y avoir recours à une anesthésie générale, il est souhaitable de limiter au maximum le passage des médicaments d’anesthésie dans la circulation fœtale pour éviter l’endormissement de l’enfant. C’est pour cela que la préparation de la chirurgie est réalisée avant l’anesthésie générale de la maman. Quel que soit le mode d’anesthésie, un certain nombre de gestes devra être réalisé rapidement pour sécuriser cette césarienne : administration d’une préparation antiacide pour l’estomac, mise en place d’une sonde vésicale, transfert vers la salle de césarienne, mise en place des différents moniteurs, désinfection de la peau, installation des champs opératoires (draps). Ces moments peuvent vous sembler surprenants. Nous sommes à vos côtés pour vous accompagner dans cette étape. De votre côté, pour participer pleinement et efficacement, pour votre bien-être et celui du bébé, vous pouvez par exemple porter toute votre attention sur votre respiration. Selon le degré d’urgence et les habitudes de l’équipe, votre conjoint pourra vous accompagner.
Limiter la douleur postopératoire est une de nos priorités.
La péridurale est retirée après l'accouchement.
Les médicaments antalgique (paracétamol,...) vous seront administré pour vous soulager si besoin après l'accouchement.
Nous disposons de médicaments ou de techniques permettant de soulager la douleur postopératoire. Votre participation pour quantifier cette douleur mais aussi pour la contrôler peut vous être proposée en utilisant des dispositifs que vous commandez par un bouton (analgésie contrôlée par le patient).
Edité par le du groupe des anesthésistes - réanimateur spécialisé en obstétrique.
Télécharger mon livretLa piqûre et la mise en place du cathéter sont peu douloureux, on vous aura fait auparavant une anesthésie locale de la peau.
Son action intervient généralement dans les 10 à 15 minutes suivant la piqûre et dure de 1 à 3 heures environ.
Les crises d’épilepsie surviennent fréquemment lors de moments de stress et de dépenses énergétiques ou lorsque l’on interrompt le traitement. Lors d’un accouchement l’analgésie péridurale limite le stress et la dépense énergétique. Elle est donc recommandée aux patientes épileptiques. Les complications de type convulsions exceptionnellement décrites avec l’analgésie péridurale surviennent sans aucun terrain favorisant.
Les douleurs lombaires sont fréquentes pendant et après la grossesse. Le risque de douleurs lombaires à long terme est le même que l’accouchement ait eu lieu avec ou sans analgésie péridurale.
poser une péridurale ? ‘‘Ces particularités peuvent être effectivement reliées à des difficultés techniques mais il est exceptionnel de ne pas finalement réussir à placer le cathéter. Le temps de pose peut être plus long et quelquefois les anesthésistes travaillent avec l’aide d’un collègue quand des difficultés s’annoncent. Si vous êtes demandeuse et qu’aucune autre contre indication n’est mise en évidence la pose d’une péridurale sera tentée. Vous pourrez le confirmer en consultation avec l’anesthésiste.
Vous êtes attendue à la consultation d’anesthésie même si vous souhaitez accoucher sans péridurale car c’est une consultation obligatoire de la grossesse. Ce jour-là, après la recherche de facteurs de risques spécifiques et un examen clinique, le médecin entend votre projet et le retranscrit dans votre dossier. De votre côté vous entendez ses informations pour vous aider à prendre votre décision. Les accouchements sont toujours différents d’une femme à l’autre ou pour vous-même d’un accouchement à l’autre. Soyez rassurée, vous pouvez changer d’avis. En salle de naissance à nouveau l’anesthésiste pourra discuter avec vous si besoin.
Très peu de médicaments contre indiquent l’analgésie péridurale. Les traitements qui doivent être surveillées de près pour l’accouchement et la pose d’une péridurale sont les médicaments pour fluidifier le sang (anticoagulants). Des protocoles spécifiques existent pour leur gestion au moment de l’accouchement et toutes les informations utiles vous seront données par les médecins qui suivent votre grossesse lors des différentes consultations.