Près d'un adulte sur 5 est touché, environ une personne sur 15 est atteint d'une forme sévère.
Près d'un adulte sur 5 est touché, environ une personne sur 15 est atteint d'une forme sévère.
D'autres maladies sont aggravées ou déclenchées par l’apnée du sommeil : l’hypertension artérielle, le diabète type 2, l’obésité, la dépression, la perte de libido, des troubles de concentration.
Il est important d'en parler à votre anesthésiste (même si vous avez un traitement ou une machine d'assistance) pour adapter la prise en charge.
Nous vous proposons de réaliser un questionnaire validé par la société française d'anesthésie pour le dépistage pré-opératoire de l'apnée du sommeil.
L'apnée du sommeil se manifeste par la fermeture répétée des voies respiratoires dans la gorge pendant 10 à 30 secondes ou parfois plus, avec un taux d'au moins cinq événements par heure de sommeil. Certains patients subissent des dizaines voire des centaines d'apnée en une nuit.
Ce phénomène est dû à la relaxation des muscles des parois de la gorge. Il devient doux et l'air est difficile à traverser, provoquant des vibrations qui provoquent des ronflements. Si les murs s'effondrent complètement, le flux d'air est bloqué et c'est une apnée. Le cerveau déclenche alors un système d'alerte qui déclenche un micro-réveil qui active le système neurologique réflexe.
Ce dernier entraînera une contraction musculaire, une ouverture de la trachée et une restauration du flux d'air. La respiration reprend... au prochain obstacle. Nous parlons de microalarmes parce que le patient n'en est pas conscient.
L’incidence du syndrome d’apnées du sommeil augmente de façon quasiment linéaire en fonction de l’âge chez les adultes : 7,9% des personnes âgées de 20 à 44 ans, 19,7% des 45-64 ans et 30,5% des personnes de plus de 65 ans sont concernées. Néanmoins, ces chiffres sont probablement sous-estimés compte tenu du caractère asymptomatique du syndrome chez certaines personnes.
L’apnée est par ailleurs deux fois plus fréquente chez les hommes que chez les femmes. Favorisée par le surpoids, on la trouve souvent associée au syndrome métabolique ou au diabète. Plus de 60% des individus présentant un syndrome métabolique font des apnées du sommeil et environ 16% des diabétiques de type 2.
La fragmentation du sommeil causée par les micro-réveils entraîne une fatigue chronique et une somnolence diurne, qui sont le principal symptôme du syndrome et le premier motif de consultation. L'endormissement involontaire auquel les patients sont exposés dès que l'environnement ne le stimule plus est dangereux : il augmente le risque d'accident domestique ou d'accident de la circulation.
Cette fatigue est également souvent associée à des difficultés de concentration, d'attention ou de mémoire, d'irritabilité ou de baisse de la libido. Ces symptômes sont réversibles: ils disparaissent avec le traitement de l'apnée. Cependant, certains problèmes de mémoire peuvent persister, probablement liés à l'apparition d'une démence liée à l'âge. Une apnée du sommeil moins sévère est le plus souvent associée à un ronflement, un halètement et une reprise de la respiration bruyante, un sommeil agité et un besoin accru d'uriner la nuit.
Il est par ailleurs établi que les apnées du sommeil augmentent le risque de troubles cardiovasculaires, comme un syndrome métabolique (associant une obésité abdominale et des troubles du métabolisme), une hypertension, des troubles du rythme cardiaque notamment la nuit, une athérosclérose (dépôts de plaques d’athérome sur la paroi des artères) ou encore un diabète de type 2. Ces différentes complications augmentent le risque d’accident cardiovasculaire de type arrêt cardiaque, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, et exposent à un risque de décès prématuré.
Dans le cadre d'une intervention, les risques sont aussi augmentées lorsque l'apnée du sommeil n'est pas diagnostiqué et traité avant l'intervention, d'où l'importance du dépistage pré-opératoire.
Après un diagnostic de syndrome d’apnées du sommeil et lorsque le trouble est associé à un surpoids, la première mesure consiste à perdre du poids. Une réduction de 10 à 15% de son poids initial réduit nettement la sévérité des apnées du sommeil.
Au-delà de cette mesure, la ventilation en pression positive continue est le traitement de référence du syndrome. Elle repose sur l’administration d’air en pression continue pendant la nuit, pour éviter la fermeture du pharynx. Cette technique est efficace, mais elle nécessite le port d’un masque relié à une machine qui tourne en continu, pendant toute la nuit.
Autre solution : l’orthèse buccale. Il s’agit d’un appareil amovible, moulé sur les mâchoires du patient, qui se porte la nuit et permet d’avancer la mâchoire de quelques millimètres pour étirer le pharynx. Cette approche est généralement réservée aux apnées modérées.
Enfin, dans de rares cas, une prise en charge chirurgicale peut être proposée à des patients présentant des anomalies anatomiques majeures (très grosses amygdales, petite mâchoire…).
Comment savoir si on fait de l apnée du sommeil ? Plusieurs examens permettent le diagnostic. La polygraphie ventilatoire nocturne consiste à enregistrer la respiration pendant au moins six heures, à l’aide d’un capteur nasal, qui mesure les variations de pression dans les voies supérieures aériennes, de ceintures abdominales et thoraciques qui suivent les mouvements respiratoires, d’un capteur de son pour analyser les ronflements et d’un oxymètre placé au bout du doigt pour mesurer l'oxygénation du sang.
La polysomnographie est un examen beaucoup plus complet qui capte les rythmes électriques qui proviennent du corps pour en déduire les stades de sommeil.
Il repose sur une batterie d’examens : électroencéphalogramme pour analyser l'activité cérébrale, électromyogramme pour l'activité musculaire, électro-oculogramme pour les mouvements des yeux, électrocardiogramme pour l’activité cardiaque… Cet examen renseigne précisément sur la sévérité d’un syndrome d’apnées du sommeil.
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